Je m'appelle Danica URBANI, et j'ai la double nationalité, française et serbe.
Ma culture tourne autour de cinq langues : serbe, français, anglais, espagnol, italien.
Je suis tombée dans le multilinguisme dès le jeune âge en fréquentant une école internationale à Paris, sous l'égide de l'UNESCO. De ce fait, je me sens citoyenne du monde et grâce aux quelques langues que je parle, je me sens chez moi dan de nombreux pays. J'aimerais faire éprouver cette liberté et cette aisance aux futures générations.
Je suis éditrice.
DADOCLEM est la maison d'édition que j'ai fondée il y a 15 ans,
avec la volonté de la dédier à la jeunesse du XXIe siècle
Ouverture d'esprit
Empathie
Donner envie de grandir
Dans les années 90, je me suis tournée vers les nouvelles technologies et j'y ai vu des opportunités dans la communication et surtout dans l'éducation. J'ai compris, alors, que les enfants et les générations à venir seraient différents car elles allaient grandir dans un monde différent.
J'ai donc voulu créer des livres pour les enfants qui font des études et travaillent partout dans le monde, étudient des textes dans plusieurs langues et doivent tenir compte des autres cultures et des avancées de tous bords. Il m'a semblé nécessaire de fournir aux nouvelles générations des livres, papier ou numériques, qui vont aiguiser leur esprit critique face à une pléthore d'informations disponibles, des livres en plein de langues différentes, des livres sur d'autres cultures, sur l'écologie car le monde futur devra être repensé en fonction de données nouvelles. C'est un défi que je trouvais en enthousiasmant car on est plus tourné vers le futur, la créativité et l'innovation que vers le passé.
C'est pourquoi j'ai créé deux collections bilingues, La marmite-O-langues et Les mini-bilingues. Elles existent en une dizaine de langues.
Mais je publie également des romans pour les plus grands, qui développent des sujets d'actualité, et des albums pour les plus jeunes, qui traitent aussi de sujet divers, en insistant sur l'esprit critique de l'enfant. Mais avant tout, nos livres sont des moments de plaisir et de distraction.
Dès le matin, je vérifie les ventes de la veille, éléments fournis par notre diffuseur.
Puis, je passe aux mails : une commande d'une école, des stagiaires, des invitations aux salons...
Seulement après, je passe aux dossiers qui comportent des actions très diverses : chercher un illustrateur qui serait en adéquation avec un texte accepté, étudier les très nombreuses propositions de projets reçus, travailler avec textes acceptés qui demandent une "retouche" éditoriale, animer les réseaux sociaux, préparer les fichiers pour l'impression... procéder aux paiements des auteurs et à la déclaration des cotisations sociales...
Bien entendu, j'occupe toutes ces tâches très variées puisque je gère une petite maison d'édition, avec, cependant quelques collaboratrices fidèles, mais ponctuelles.
Au-delà du fait de parler deux langues, sans chercher à avoir une connaissance exhaustive, le bilinguisme apporte aussi une connaissance fine d'une autre culture. Ceci passe par la connaissance directe des grands textes d'une langue, par l'humour, le contact avec la population, la possibilité de comprendre les média et de connaître de près les aspirations et les goûts d'un peuple.
Le bilinguisme est plus important que jamais car notre quotidien professionnel est en grande partie mondial et nous met au contact avec de nombreux pays et coutumes. Il est reconnu pratiquement partout sur la planète, mais pas en France. C'est dû au fait que la plupart des pays sont multilingues et que la France est un des rares pays monolingues. Pourtant, on cherche à promouvoir les langues régionales depuis quelques années, avec plus ou moins de succès, selon les régions.
L'Éducation nationale a réprimé le bilinguisme pendant de longues années et aujourd'hui encore on ne jure que par une immersion complète. Cependant, une heure d'immersion de cours par semaine dans une langue étrangère n'a aucun effet sur les élèves. Au contraire, cela les braque car ils sont mis en situation de difficulté. L'immersion dasn un pay pendant un mois ou plus est un exercise tout autre bien entendu, et pleinement efficace.
Les livres bilingues sont très recherchés à l'étranger car ils développent l'esprit de différentiation chez l'enfant, sa capacité d'adaptation et d'appropriation de l'esprit des cultures rencontrées.
Finalement, on apprend les langues pour échanger avec les autres. Selon moi, le plus important est de parler et de partager des opinons avec d'autres personnes. Souvent on apprend les langues, mais on ne les parle pas ! C'est pour cela que j'ai créé les deux collections bilingues pour les jeunes, sous forme de BD afin que les lecteurs puissent ré-utiliser les constructions de phrases contextualisées et comprendre ainsi qu'une langue sert à échanger avec d'autres personnes sur de nombreux sujets.
Nos BD bilingues mettent en présence les deux langues, dans la même bulle, ce qui permet aux enfants de lire en toute autonomie et de débloquer les situations où ils ne comprendraient pas une tournure ou un mot. Ils adorent ce principe qui les valorise dans leur progression out en les mettant à l'aise. Des vocations sont nées après avoir lu une de nos publications. Les sujets transmettent également des éléments culturels des pays, grâce aux histoires originales et palpitantes.
L'éducation bilingue est le meilleur cadeau que l'on puisse offrir à nos enfants car on met dans la boîte beaucoup plus qu'une langue en faisant cela. Certains enfants refusent le bilinguisme car ils veulent être comme les enfants qui les entourent. Il ne fait pas céder. Au contraire, il faut leur parler dans l'autre langue car il arrivera un moment, plus tard dans leur développement, où ils comprendront qu'ils sont porteurs de deux cultures et souhaiteront afficher cette double appartenance. Si on n'a pas poursuivi les efforts de bilinguisme, même légers, les enfants finiront par reprocher aux parents de les avoir privés de cette partie d'eux-mêmes.
Il vaut miex aborder le bilinguisme très jeune, même sous forme de jeu, de devinette... car l'enfant n'y verra pas une contrainte.
L'italien. J'ai toujours aimé l'italien pour sa musicalité, le français pour la finesse d'esprit de la langue, le serbe pour son empathie pour l'autre, mais j'aimerais parler le rom pour les messages d'amour et de liberté que cette langue dissémine à travers les chansons sur tout le continent européen.
HARMONIE : car c'est comme cela que je vois le monde et la vie parmi les hommes sur Terre.
L'homme qui savait parler la langue des serpents de Andrus Kivirähk, un auteur estonien dont le roman est une immense fable pour adultes, sur l'Homme et son rapport avec la nature. Encore une question d'harmonie 😊
On m'a souvent comparée à Wonder Woman ou Emma Peet de Chapeau melon et bottes de cuir : une femme de fer dans un gant de velours.
Personnellement, j'aimerais être Thomas Pesquet.
Il y a un artiste, un compositeur, que j'aime beaucoup pour son non-conformisme, sa connaissance de l'humain.
Il s'agit de Erik Satie
un arbuste
un livre
un baladeur
Un seul monde et tant de points de vue, le credo de Dadoclem
Danica Urbani
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