Kremp, Virginie ; française ; je parle anglais, italien, un peu l’allemand et l’espagnol. J’ai fait 5 ans de russe que j’ai oublié mais je le mentionne quand même car j’adorais étudier cette langue.
Je suis éditrice spécialisée en multilinguisme, je crée des livres multilingues ou sur le multilinguisme et j’édite aussi des récits de migration ayant un lien avec les langues.
J’accompagne les institutions dans des projets liés au multilinguisme, dans la création de livres ou d’outils multilingues avec différents publics.
Je forme aussi les professionnels du livre et de l’enseignement à ces notions pleines de fausses idées qui entourent le pluri-multilinguisme.
Et puis, je serai prochainement certifiée art-thérapeute.
Lire
Écrire
Écouter
J’ai commencé ma carrière dans les bibliothèques, dans le livre ancien et la sensibilisation au plan international à la préservation du patrimoine graphique, puis à l’ABF où j’ai été très sensibilisée aux enjeux de la lecture publique. Je suis passionnée de papier, de livres, d’histoire du livre, d’écritures, de graphies, de linguistique. Un jour j’ai voulu franchir le pas de créer une maison d’édition qui réunit toutes ses passions.
L’édition, c’est à mon goût, trop peu de création et beaucoup d’administration et de gestion.
Au niveau de la création, je trouve la forme pour accueillir un projet : cela consiste à travailler de concert avec l’auteur, la graphiste. J’organise parfois chez moi des résidences artistiques avec auteures et graphiste. Ce sont les meilleurs moments. C’est la partie du travail la plus stimulante.
Comme je suis indépendante, il me faut être sur tous les postes : secrétariat, gestion de stock, promotion, communication etc.
Je ne sais pas faire qu’une seule chose. Je mène toujours de fronts plusieurs activités. J’aurais voulu avoir plusieurs métiers et plusieurs vies alors je cumule mes passions qui se déplient selon les jours et les priorités.
J’ai commencé comme éditrice alors que je dirigeais un réseau de médiathèques pédagogiques. J’ai ensuite quitté ce poste pour faire un master recherche en sciences du langage/français langue étrangère et seconde, donc j’ai aussi été enseignante de français pour adultes migrants tout en poursuivant l’édition et menant ma recherche de master. Maintenant je viens de finir une formation comme art-thérapeute contemporaine donc je vais prochainement ouvrir un espace art-thérapeutique multilingue, tout en poursuivant l’édition
Je n’aime pas que les journées soient toutes pareilles donc j’alterne toutes ses activités au cours d’une semaine. Difficile de dire ce que je fais chaque jour et dans quel ordre.
Mais il y a le suivi de livres édités, la promotion à assurer, les commandes sur le site internet à expédier, la rédaction des prochains livres (en ce moment je suis aussi auteure sur 2 titres), la comptabilité aussi (même si mon comptable déplore que je ne vais pas assez vite), des articles, des cours ou des interventions à écrire et puis les consultations d’art-thérapie qui est une méthode de soin. Dans ce cadre, je crée un dispositif à partir de différents matériaux que je propose à la personne qui vient me voir et qu’elle va découvrir et explorer au cours de la séance. Donc vous voyez, je suis bien occupée.
S’exprimer à des degrés divers dans deux langues. Je rejette complètement la notion de bilinguisme parfait, qui n’existe pas sinon dans l’imaginaire et de ce fait, bloque beaucoup de personnes qui sous-estiment leurs capacités langagières. J’ai publié un abécédaire sur cette question afin de défaire les idées reçues et obsolètes sur le bilinguisme.
Il l’a toujours été mais il a été entouré de représentations qui évoluent selon les lieux et les époques. En Europe occidentale, il était considéré comme une tare, un trouble psychique depuis la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu’en dans les années 1930. Cela n’a commencé à changer, en France notamment, qu’après la deuxième guerre mondiale quand il a fallu reconstruire l’Europe et suite à l’intervention américaine et à la mise au point de la méthode audio-visuelle.
Pour répondre à cette question, il faut donc préciser dans quel contexte. Si l’on parle de la France, la conception du bilinguisme n’est pas la même au Danemark ou en Inde.
En France, la langue française est constitutive de la notion de citoyenneté, elle est donc chevillée au monolinguisme même si l’Etat fait des efforts pour promouvoir le bilinguisme, dans le monde scolaire notamment, le français reste La langue de référence absolue. Pourtant ce pays a toujours été multilingue avec notamment toutes les langues régionales qui se côtoyaient.
En France, cela dépend de quel bilinguisme vous parlez. Le bilinguisme des langues parlées dans les pays économiquement puissant est reconnu et encouragé. Le bilinguisme des langues minoritaires, de migration ne l’est pas du tout.
Ne pas se forcer à parler une langue étrangère avec ses enfants. Par exemple, si l’école recommande à des parents non francophones de parler français en famille, c’est comme parler une langue morte, cela ne fait pas sens.
l’hébreu ou le tibétain
J’aime tous les mots et tous les jeux de mots
ce court livre d’Agota Kristof, L’analphabète,
qui exprime très bien son rapport avec les langues, notamment le français.
J’essaye déjà d’être moi-même dans toute ma pluralité, c’est bien assez
mais j’aime beaucoup le personnage crée par Anne Cunéo :
Le maître de Garamond, un typographe
L’artiste : Toute l’œuvre de Barnett Newman
Un film : Traduire de Nurith Aviv
Un livre : La lettre et l’image de Massin
3 livres :
L’Ancien testament dans sa version hébreu et français traduit par André Chouraqui L’intégrale de Dostoïevski et de Freud
« C’est parce que c’est difficile que nous l’avons fait » JF Kennedy
FB éditions migrilude, et éditrice multilingue, Linkedin, un jour peut-être un jour sur Instagram
Nous sommes un organisme de formation ouvert sur le monde professionnel, social et culturel.
Notre formatrice s'appuie sur vos besoins et vos envies pour construire des formations qui vous ressemblent.
Elle se tient au fait des nouvelles recherches dans le domaine du bilinguisme, multilinguisme et plurilinguisme.
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